Claude Lelouch

Après avoir raté son bac, le jeune Lelouch parcourt le monde avec la caméra que lui a offerte son père. Il en revient avec quelques courts métrages sur les Etats-Unis (Une ville comme les autres et USA en vrac, 1956), sur l'URSS - tourné sous le manteau - (Quand le rideau se lève, 1957) ou encore sur Suez et Budapest. Son service militaire au Service Cinématographique des Armées complète cet apprentissage. Il y apprend à manier les hommes et les foules en réalisant sept courts métrages.

En 1960, le jeune autodidacte fonde sa propre maison de production, " Les Films 13 " - la société qui produira tous ses films. Si le succès n'est pas au rendez-vous les premières années, Lelouch obtient enfin une véritable consécration avec Un homme et une femme (1966) : le film reçoit la Palme d'Or à Cannes, deux Oscars à Hollywood et de nombreuses autres récompenses internationales. Plus qu'une histoire, somme toute assez classique, la critique récompense un réalisateur qui a su modifier l'esthétique cinématographique traditionnelle par de nouveaux procédés. Lelouch signe ensuite de son style si particulier toute une série de succès populaires comme La Vie, l'amour, la mort (1969), Edith et Marcel (1983), Partir, revenir (1985), Itinéraire d'un enfant gâté (1988), La Belle histoire (1992), Tout ça pour ça (1993), Les Misérables (1995) etc. Sa perpétuelle recherche de la spontanéité et la confiance qu'il fait aux acteurs est une des caractéristiques de ses méthodes travail ; il dispose d'un véritable talent pour diriger les plus grands, d'Anouk Aimée à Catherine Deneuve, de Jean-Louis Trintignant à Yves Montand, d'Annie Girardot à Michèle Morgan, mais aussi pour laisser s'exprimer des comédiens encore méconnus. Si presque toutes ses oeuvres rencontrent les faveurs du public, la critique lui reproche souvent sa démagogie. " Mes histoires sont peut-être naïves et mes raisonnements simplistes, mais ce sont les miens ", répond à ses détracteurs le cinéaste qui peut se flatter d'être l'auteur complet de ses films. Provocateur, sachant qu'il sera accusé de vouloir faire un coup de pub, Lelouch propose à l'ancien ministre et homme d'affaires Bernard Tapie un rôle dans Hommes, femmes : mode d'emploi (1996), l'une de ses fresques sur les rapports entre les deux sexes. Les années qui suivent sont plus difficiles pour le réalisateur, le public et la critique n'étant pas forcément au rendez-vous malgré des projets pourtant originaux et réunissant de grands acteurs comme Une pour toutes (1999) ou And Now. Ladies and Gentlemen (2001). Le dernier grand projet de Claude Lelouch se voulait une nouvelle Comédie humaine sous la forme d'une trilogie, Le Genre Humain. le premier volet, Le Genre humain : Les Parisiens , sort en 2004 mais finalement les trois .uvres initialement prévues sont réunies en un seul film : Le Courage d'aimer. On y retrouve les thèmes chers au cinéaste qui met en scène des individus dont les histoires parallèles faites de chassés-croisés, de " hasards et de coincidences " résument à elles seules toute l'histoire du genre humain.

Ciné-Ressources/BiFi 

Présentera Itinéraire d'un enfant gâté  le mardi 15 octobre Pathé Bellecour (1ère salle) à 16h45
Présentera Le Voyou  le mardi 15 octobre à l'Institut Lumière (1ère salle) à 19h