Après s'être fait renvoyer de plusieurs lycées parisiens, Jean-Paul Belmondo passe le concours d'entrée au Conservatoire de Paris en 1951. Il en sort en 1956 avec deux accessits, le premier pour sa prestation dans Amour et piano de Georges Feydeau, le second pour son interprétation des Fourberies de Scapin de Molière.
En 1958, Jean-Paul Belmondo fait la connaissance de Jean-Luc Godard qui lui propose de tourner dans un court-métrage, Charlotte et son jules. Six mois plus tard, ils tournent ensemble A bout de souffle (1958). Le film remporte un énorme succès et Jean-Paul Belmondo devient une vedette. Dès lors, tous les réalisateurs de la Nouvelle Vague se l'arrachent. Il travaille en France avec Claude Chabrol (A double tour, 1959) et Claude Sautet (Classe tous risques, 1959), puis en Italie avec Mauro Bolognini (La viaccia, 1960) et Vittorio De Sica (La ciociara, 1960). De retour en France, il tourne à nouveau avec Godard dans Une femme est une femme (1960), puis il interprète son premier rôle pour Philippe de Broca dans Cartouche (1961) au côté de Claudia Cardinale. C'est le début d'une série de films où se mêlent situations extravagantes, humour et aventures. Au gré des films tournés avec Philippe de Broca (L'homme de Rio, 1963 ; Les tribulations d'un chinois en Chine, 1965 ; Le magnifique, 1973 ; L'incorrigible, 1975), Belmondo crée le personnage turbulent et rieur qui lui vaut le surnom de Bébel. Il oriente sa carrière vers un cinéma qu'il veut divertissant et populaire. Bébel a la particularité d'exécuter lui-même toutes les cascades de ses films. Il fait volontiers des acrobaties, suspendu à un hélicoptère, ou s'élance de toit en toit comme dans Peur sur la ville (1974). De nombreux critiques lui reprochent la futilité de ses rôles et leur caractère commercial. Il tourne beaucoup avec Georges Lautner ou Henri Verneuil qui ont mauvaise presse auprès des intellectuels. Belmondo ralentit la cadence des tournages à partir des années 1980 et remonte sur les planches. En 1988, Claude Lelouch lui confie un rôle mélodramatique, en rupture avec l'image de Bébel, dans Itinéraire d'un enfant gâté. Claude Lelouch, Jean-Pierre Melville et Alain Resnais sont les seuls metteurs en scène à employer Jean-Paul Belmondo dans des rôles plus graves que ceux qui lui étaient ordinairement attribués à l'époque de "Bébel". Acteur maniant l'ironie et l'humour avec brio, sachant jouer les gros bras rugueux comme les séducteurs, Jean-Paul Belmondo s'impose comme une des grandes vedettes du cinéma français. Suivent une dizaine de films dont les Misérables (1995), version réalisée par Claude Lelouch et située dans les années 50, où il joue le rôle emblématique de Jean Valjean, et Une chance sur deux ( 1998, Patrice Leconte) qui marque ses retrouvailles avec Alain Delon et le film d'action. Il apparaît ensuite dans Les Acteurs de Bertrand Blier (2000), puis dans la comédie Amazone, de Philippe de Broca.
Ciné-Ressources/BiFi
Présent le lundi 14 octobre pour la Soirée d'Ouverture à la Halle Tony Garnier à 19h45
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