Billetterie

Les Tribulations d’un Chinois en Chine

de Philippe de Broca , France, Italie , 1965

Arthur Lempereur (Jean-Paul Belmondo), jeune milliardaire blasé, s’ennuie. Bien que fiancé à Alice (Valérie Lagrange), il veut en finir avec la vie, mais toutes ses tentatives de suicides échouent. Il s’embarque alors pour un tour du monde en yacht en compagnie de sa fiancée, de ses futurs beaux-parents, et de son vieil ami M. Goh (Valery Inkijinoff). En baie de Hong-Kong, il apprend qu’il est ruiné. Il souhaite de nouveau mettre fin à ses jours jusqu’au moment où M. Goh le convainc de contracter une assurance vie : deux bénéficiaires, Alice et M. Goh. Celui-ci s’engage à le faire mourir sous un mois. Mais Arthur rencontre la belle Alexandrine Pirandel (Ursula Andress), une étudiante en archéologie, également strip-teaseuse, et tombe sous son charme…

tribulations-chinois-en-chineLe film est adapté d’un roman de Jules Verne, qui, au-delà de l’aspect aventurier de l’intrigue, livre une étude euphorique sur l’ennui. Un sujet idéal pour Philippe de Broca, qui voit en cet enjeu paradoxal une source de dynamisme hilare et farfelu. Après L’Amant de cinq jours (1961), Cartouche (1962) et L’Homme de Rio (1964) avec lequel il connaît la consécration, le cinéaste concocte ici un feu d’artifice visuel. Toujours plus spectaculaires, les gags sont impressionnants. Jean-Paul Belmondo, comédien protéiforme, semble être à la fois Tarzan, Errol Flynn, Douglas Fairbanks et Harold Lloyd ! Notre héros incarne une version drolatique d’un James Bond à la française. Au gré de ses pérégrinations, il traverse un village de bambous en feu, saute d’un avion à un autre en plein vol, survit aux ouragans et raz-de-marée, rien que ça  ! Toujours prêt à assurer lui-même ses cascades, Belmondo avait tourné à ses risques et périls les séquences les plus dangereuses de L’Homme de Rio, et il renouvelle ses exploits ici. Ursula Andress, quant à elle, s’essaie pour la seconde fois à un rôle comique, après celui de Quoi de neuf, Pussycat ? de Clive Donner et Richard Talmadge (What’s New Pussycat ?, 1965), parodiant même sa scène mythique de James Bond 007 contre Dr. No de Terence Young (Dr. No, 1962). Un film bondissant et hilarant, à la mise en scène efficace, un incontournable du duo Philippe de Broca  – Jean-Paul Belmondo. « On assiste à une sorte de concentration de l’effet recherché, à une tentative de cerner chaque épisode par le trait le plus pur. Le film y gagne une certaine grâce aérienne, que soutient très bien un montage assez court. Littéralement, les personnages décollent. Ils se dégagent enfin de la pesanteur. Le réalisme cède. » (Alain Vanier, Les Lettres françaises, décembre 1965).

Népal, première !
Les Tribulations d’un Chinois en Chine est le premier film de fiction tourné au Népal. Réalisateur et producteurs imaginent tourner en Thaïlande ou au Cambodge, mais c’est finalement le Népal qui leur donne la couleur qu’ils recherchent réellement pour le film.

Un chinois autour du monde
Le film a été tourné en décors naturels dans de nombreux pays : Népal, Hong-Kong, Inde, Malaisie et France. Philippe de Broca et son producteur Alexandre Mnouchkine accumuleront plus de 140 000 kilomètres de voyage pour la préparation du film !

Le duo Belmondo - De Broca
Avant Les Tribulations d’un Chinois en Chine, Jean-Paul Belmondo a déjà joué dans deux films de Philippe de Broca : Cartouche (1962) et L’Homme de Rio (1964). Ensuite, il y aura Le Magnifique (1973), L’Incorrigible (1975) et Amazone (2000).


Les Tribulations d’un Chinois en Chine
France, Italie, 1965, 1h44, couleurs (Eastmancolor), format 1.66
Réalisation : Philippe de Broca
Assistant réalisation : Claude Pinoteau
Scénario : Daniel Boulanger d’après le roman Les Tribulations d’un Chinois en Chine de Jules Verne
Photo : Edmond Séchan
Musique : Georges Delerue
Montage : Françoise Javet
Décors : François de Lamothe
Costumes : Jacqueline Moreau
Production : Alexandre Mnouchkine, Georges Dancigers, Les Films Ariane, Les Productions Artistes Associés, Vides
Interprètes : Jean-Paul Belmondo (Arthur Lempereur), Ursula Andress (Alexandrine Pinardel), Jean Rochefort (Léon), Jess Hahn (Cornélius), Paul Préboist (Cornac), Mario David (Roquentin), Maria Pacôme (Suzy Ponchabert), Valérie Lagrange (Alice Ponchabert), Valery Inkijinoff (M. Goh), Joe Saïd (Charley Fallinster), Boris Lenissevitch (le professeur), Darry Cowl (Biscoton)

Sortie en France : 4 décembre 1965

Copie restaurée - TF1 DA

Distributeur : TF1 Droits Audiovisuels
Menée en parallèle de celle de L’Homme de Rio, cette restauration a été faite en 2K chez Éclair Group à partir du négatif original qui présentait de belles qualités photographiques. L’étalonnage, effectué en collaboration avec Pierre Lhomme, a permis de retrouver une image d’une grande précision au grain magnifique et des couleurs saturées.



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