Billetterie

Le Septième sceau

Det sjunde inseglet

de Ingmar Bergman , Suède , 1957

Au Moyen-Âge, un chevalier (Max von Sydow), de retour des croisades, rencontre la Mort (Bengt Ekerot) sur son chemin. Commence une partie d’échecs afin de retarder sa fin et de trouver des réponses à ses questions sur la foi…

le-septieme-sceauLe père d’Ingmar Bergman était un pasteur luthérien, et le petit Ingmar l’accompagnait lors de ses déplacements dans les églises rurales. Pendant que son père prêchait, l’enfant observait « le monde secret de l’église, fait de voûtes basses, de murs épais, de parfum d’éternité, de lumière solaire colorée qui tremblait sur l’étrange végétation des peintures moyenâgeuses et des figures sculptées sur le plafond et les murs. » C’est de ces souvenirs que s’inspire le réalisateur du Septième sceau : « Mon but a été de peindre comme le peintre du Moyen-Âge, avec le même engagement objectif, avec la même sensibilité et la même joie. Mes personnages rient, pleurent, hurlent, ont peur, parlent, répondent, jouent, souffrent, questionnent. Dans mon film, le Chevalier revient d’une croisade, comme, de nos jours, un soldat revient de la guerre. Au Moyen-Âge, les hommes vivaient dans la terreur de la peste. Aujourd’hui, ils vivent dans la terreur de la bombe atomique. Le Septième sceau est une allégorie dont le thème est fort simple : l’homme, sa recherche éternelle de Dieu, avec la mort comme seule certitude. » (Qu’est-ce que faire des films ?, Éditions de l’Étoile, 1956). Le Septième sceau est un poème philosophique « dans un cadre médiéval, religieux et fantastique, avec épisodes comiques et prolongements métaphysiques » (Bernard Chardère) dans lequel le fantastique fait continuellement intrusion dans le quotidien. Dans un univers terrifié par la peste et la crainte de la fin du monde, Antonius Block croise toutes sortes de figures : bateleurs, paysans, gens d’église, sorcières, pestiférés, visionnaires, catins. Il les regarde avec indifférence ou lassitude, avec doute ou désespoir. Sauf la Mort, figure noire et blême, repoussante et fascinante à la fois, qu’il regarde avec ironie, avec défi. Le Septième sceau est une épopée, une quête, éclairée par une flamme intérieure. Le spectateur est envoûté par le souffle mystique qui le traverse. À part l’homme et ce qu’il peut créer de vie et d’amour sur terre, il n’y a rien, que le néant, éclairé par les somptueux éclairs du cinéma de Bergman. Un chef-d’œuvre d’Ingmar Bergman, qui va en aligner quelques-uns, et le surgissement d’un homme qui deviendra l’un de ses fidèles mais aussi l’un des comédiens les plus fantastiques au monde : Max von Sydow.

Pourquoi le 7e sceau ?
Le titre est tiré d’un psaume de l’Apocalypse selon saint Jean, au chapitre 8 :  « Et lorsque l’Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit un silence dans le ciel, environ une demi-heure.  Et je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu ; on leur remit sept trompettes. Les sept anges soufflent tour à tour dans leur trompette, et à chaque retentissement un fléau s’abat sur le monde. »

Jouer avec la mort
Pour la scène mythique du film représentant le personnage principal  jouant aux échecs avec la Mort, Bergman s’est inspiré d’une fresque suédoise du Moyen-âge, peinte par Albertus Pictor. Cette référence est explicitée dans le film.

Vraiment ?
Dans une scène très importante du film, Mia, interprétée par Bibi Andersson, offre des fraises sauvages au héros. Ce geste annoncerait le film suivant de Ingmar Bergman, Les Fraises sauvages, alors en préparation et dont le tournage a débuté  quelques mois après celui du Septième sceau

Grande carrière
Après ces débuts au théâtre et quelques petits rôles dans des films suédois, Max von Sydow, âgé de 28 ans (il est né en 1929), tient pour  la première fois le rôle principal d’un film.




Le Septième sceau (Det sjunde inseglet)
Suède, 1957, 1h36, noir et blanc, format 1.37
Réalisation & scénario : Ingmar Bergman
Photo : Gunnar Fischer
Musique : Erik Nordgren
Montage : Lennart Wallén
Décors : Carl-Henry Cagarp
Costumes : Manne Lindholm
Production : Allan Ekelund
Interprètes : Max von Sydow (Antonius Block), Gunnar Björnstrand (Jöns), Bengt Ekerot (la Mort), Nils Poppe (Jof), Bibi Andersson (Mia), Inga Gill (Lisa), Maud Hansson (Witch)

Sortie en Suède : 16 février 1957
Sortie en France : 11 décembre 1957

COPIE  RESTAURÉE
Svenk Filmindustri StudioCanal

En partenariat avec StudioCanal, copies restaurées par Svensk Filmindustri
Distributeur : StudioCanal
La restauration a débuté en reprenant le négatif 35mm qui a été scanné en fichiers dpx 2K. Un master a été créé à partir des fichiers en utilisant, quand cela était possible, le matériel de référence. Après cette étape, le principal outil de restauration, Phoenix, a permis de supprimer toute poussière, rayure et autres défauts. Un Master a été créé sur support HDCAM SR et archivé les fichiers 2K sur support LTO.



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