Hitler Dead or Alive

Après des études à l’université du Wisconsin, Nick Grinde devient scénariste et réalisateur à la fin des années 1920. À l’ère du parlant, Grinde a souvent œuvré pour aider les cinéastes de Broadway à se former aux rudiments de la réalisation. Ses films de série B sont souvent plus connus que le nom de leur réalisateur et vont de la comédie à l’horreur, du film d’action au western, en passant par la comédie musicale. Dans Hitler Dead or Alive, on retrouve la vitalité du cinéaste, ainsi que son goût pour la dérision. En effet, le groupe de gangsters décide de réquisitionner un avion de la Canadian Air Force pour aller jusqu’en Allemagne. Là-bas, ils connaissent une grande déception lorsqu’ils constatent qu’Hitler n’est qu’un petit escroc de pacotille. Partant du constat que sa mort n’aurait pas forcément pour conséquence la fin de la guerre, ils doivent faire un choix crucial : voir grossir leur portefeuille ou laisser les militaires faire leur travail. Que cette bande hétéroclite mette toute son expérience et son ingéniosité au service d’une cause, voilà un sujet qui fait écho à de nombreux films de Tarantino, et explique l’influence de Hitler Dead or Alive sur Inglourious Basterds. Et si tout le pouvoir d’Hitler résidait dans sa moustache ? Un sujet si sensible tourné en pleine Seconde Guerre mondiale, orchestré de main de maître avec originalité, il fallait oser. Le film de Grinde est une véritable rareté, totalement déjantée.

Influence
Hitler Dead or Alive est une des influences de Quentin Tarantino pour Inglourious Basterds. Le réalisateur apprécie tout particulièrement la fin du film, une histoire de moustache et de mèche grasse, d’ironie du sort…
Et il a voulu qu’il soit projeté à Lyon.

Ward Bond, acteur aux 250 films
L’acteur américain fut souvent employé dans des rôles de second plan. Il fit ses débuts en 1929 et deviendra un des acteurs fétiches de John Ford : Patrouille en mer (Submarine Patrol, 1938), Vers sa destinée (Young Mr. Lincoln, 1939), Sur la piste des Mohawks (Drums Along the Mohawk, 1939), L’Homme tranquille  (The Quiet Man, 1952), La Prisonnière du désert (The Searchers, 1956)…  De nombreux autres grands cinéastes feront appel à lui : William A. Wellman, Frank Capra, Michael Curtiz, Raoul Walsh, William Wyler, Howard Hawks, Cecil B. DeMille, Victor Fleming… Ward Bond jouera en tout dans plus de 250 films !