High Tide

L’avis d’Eddie Muller
Série B fauchée, mais comiquement inventive, qui met à profit un des plus déments gimmicks et flash-back jamais inventés. Un rédacteur en chef en pleine campagne de "nettoyage" municipal, engage un détective sur la paille pour le protéger contre les gangsters qu’il dérange. Basé sur une nouvelle de Raoul Whitfield (un habitué de Black Mask et ami de Dashiell Hammett), le film a beau avoir un budget minimal, il est aussi spirituel et torturé que n’importe quelle série B de la période.

Europe - Hollywood
John Reinhardt est né à Vienne en Autriche en 1901. Il quitte son pays pour les États-Unis à la fin des années 1920 et rejoint Hollywood très peu de temps avant l’arrivée du parlant. Il obtient le rôle du prince Milan dans The Prince of Hearts de Cliff Wheeler. Très rapidement, il occupera tous les postes : acteur, scénariste, réalisateur et producteur. Il réalise quelques films en langue espagnole, destinés au public hispanophone américain, ainsi qu’à l’exportation en Amérique latine. Après plusieurs films noirs (The Guilty, High Tide, For You I Die et Chicago Calling), il retraverse l’Atlantique et s’installe en Allemagne où il réalise deux comédies avant de décéder en 1953.

Black Mask
La nouvelle Meurtre à la une (Inside Job) de Raoul Whitfield, dont le film est adapté, a été publiée en février 1932 dans le pulp-magazine américain Black Mask. Ce magazine et ses nouvelles policières inspireront Quentin Tarentino pour l'écriture de Pulp Fiction.

Un casting pour deux films
En 1947, High Tide est la seconde production, avec The Guilty, de Jack Wrather, magnat texan du pétrole qui se lance dans le cinéma. Les deux films partagent une très grande partie de leur casting : réalisateur (John Reinhardt), scénariste (Robert Presnell Sr.), directeur de la photo (Henry Sharp), ainsi que deux acteurs (Lee Tracy et Don Castle) !