Pierre Richard

« Avant j’étais un personnage. Maintenant, je suis un comédien.
Un jeune comédien. »

Pierre Richard, incarnation du doux rêveur qui séduit autant qu’il rend fou, a depuis longtemps une place dans l’inconscient collectif français. Figure iconoclaste et inclassable, selon l’expression consacrée, l’acteur fut rendu inoubliable grâce au rôle de François Perrin dans la série Le Grand blond. Il devient François Pignon dans la trilogie plus réaliste écrite et réalisée par Veber (La Chèvre en 1981, les Compères en 1983 puis les Fugitifs en 1986). En quelques films, sous la direction de Blier, Veber, Lautner, mais aussi dans les films qu’il réalisa lui-même, dès 1972, il crée, bien avant l’heure, l’archétype de l’anti-héros gentil, mais insupportablement distrait, qui finit par retourner la situation (et le cœur des femmes les plus inaccessibles) en sa faveur.

Acteur immensément populaire, aux succès phénoménaux, Pierre Richard est aussi un réalisateur dont le travail sera adoubé sur le tard et surtout, à sa grande surprise, par la nouvelle génération de critiques (Télérama, Les Inrocks...).

 Le temps a passé… Pierre Richard s’est fait plus rare, se consacrant à d’autres horizons et, en particulier sur scène, à des textes touchant à la question de la mémoire. Le public a eu la chance de redécouvrir l’homme, et l’acteur, ces dernières années, sur la scène du Théâtre du Rond-point à Paris, à Avignon aussi, et dans Si on vivait tous ensemble ? de Stéphane Robelin.

Pierre Richard sera l’une des figures de cette 5^e édition de Lumière 2013. Il vient partager le feu intérieur qui l’anime à l’occasion de la projection de sa première réalisation, Les Malheurs d’Alfred (1972), restauré avec soin par Gaumont. Il en profitera pour offrir une master-class, qui précèdera la diffusion d’un film documentaire d’une heure qu’on a rarement l’opportunité de voir en France, Parlez-moi du Che qu’il a réalisé en 1987.

Une master-class dont la première question sera : « Pierre, c’était quoi le cinéma populaire ? »

Le Grand blond avec une chaussure noire  d’Yves Robert (1972, 1h30)
Pour tromper son adjoint et rival, le chef de l’espionnage français fait passer un homme désigné au hasard pour un espion très dangereux. Une comédie hilarante, entre vaudeville malicieux et parodie d’espionnage.

En presence de Pierre Richard : Pathé Bellecour ma 11h
Autre projection : Pathé Bellecour ve 14h30 | Pathé Cordeliers sa 14h45 



La Chèvre  de Francis Veber (1981, 1h33)
Un sommet de la comédie française porté par le duo Richard en gaffeur invétéré et Depardieu en détective privé déroutant. Les deux ont pour objectif de ramener la fille d’un PDG, kidnappée en Amérique Latine.
En presence de Pierre Richard : Pathé Bellecour je 16h.
Autres projections : UGC Confluence ve 20h30 | Pathé Vaulx-en-Velin di 14h30

Parlez-moi du Che  de Pierre Richard (1987, 1h) 
A l’heure de la marchandisation de ses idéaux, que reste-il aujourd’hui des valeurs internationalistes et des engagements du Che ? Pierre Richard et Jean Cormier sont partis sur ses traces à Cuba.

Institut Lumière Salle 2 je 18h précédé de la master class de Pierre Richard

Les Malheurs d’Alfred  de Pierre Richard (1972, 1h33)
Alfred, architecte malchanceux, tente de se suicider le même jour qu’Agathe, victime d’un chagrin d’amour. Pierre Richard pirouette et virevolte avec une irrésistible candeur dans cette désopilante charge contre la télévision.

Pathé Cordeliers me 11h | En presence de Pierre Richard : Villeurbanne je 20h30 



Tous les films sont présentés par des invités. La liste se complète de jour et en jour et sera publiée sur ce site.