Il a raté le Conservatoire deux fois, on lui a prédit un avenir sinistre s’il s’entêtait dans cette voie. L’immense Jean-Paul Belmondo a déjà, à l’époque, la tête dure et l’âme tendre. Amoureux fou du théâtre, il n’écoute donc que lui-même et persiste. Il fait bien.
Révélé au monde grâce à A bout de souffle, il devient en quelques films l’un des acteurs fétiches des cinéastes, imprimant les cœurs des spectateurs et l’histoire du cinéma français. Il demeure lié, dans les esprits et à travers le monde, à la Nouvelle Vague, aux années 60, à la verve Frenchie et à l’archétype du type fougueux, drôle ET séduisant.
On ne présente plus la filmographie foisonnante de l’acteur, qui a tourné pendant 50 ans avec les cinéastes les plus acclamés et les acteurs les plus respectés tout en cherchant l’équilibre entre action, humour et films d’auteur.
Le festival a choisi, pour illustrer un parcours aussi foisonnant, des films signés par les cinéastes les plus représentatifs dans la filmographie de Jean-Paul Belmondo, particulièrement fidèle dans ses choix de collaborations. En 1962, il tourne dans Le Doulos de Jean-Pierre Melville, qui lui a précédemment offert son premier contre-emploi avec le très touchant rôle-titre de Léon Morin, prêtre. Il signe presque dans la foulée pour Un Singe en hiver de Henri Verneuil, dont la nouvelle copie restaurée par Roissy Films et distribuée par Tamasa est projetée en avant-première mondiale lors de la soirée d’ouverture du festival.
Les Tribulations d’un Chinois en Chine, pour lesquelles Belmondo, déjà au sommet de sa popularité, retrouve Philippe de Broca, nous parviennent, elles aussi, en copie restaurée (TF1 DA). Parmi la sélection Lumière, on trouve aussi, symboles de son appartenance à la Nouvelle Vague, Pierrot le fou, de Godard, incontournable, et Itinéraire d’un enfant gâté, de Lelouch, film particulier et personnel à ce point de sa carrière.
L’acteur a enchaîné les succès, aime passionnément la vie, les femmes et le cinéma, et nous fait la joie de venir assister à l’hommage lyonnais qui est fait cette année à sa carrière.
Le Doulos de Jean-Pierre Melville (1962, 1h48)
Maurice prépare un casse avec son ami Silien, sans savoir que celui-ci est un ”doulos”. Serge Reggiani admirable, Jean-Paul Belmondo inoubliable dans ce personnage aux réactions déroutantes. Le premier polar melvillien.
En présence de Jean-Paul Belmondo :
Institut Lumière ma 14h30
Autre projection : Comœdia di 10h45
Films français présentés avec sous-titres Anglais
Les Tribulations d’un Chinois en Chine de Philippe de Broca (1965, 1h49
Un milliardaire s’ennuie. Il veut se suicider. Il souscrit une assurance vie, un ami le tuera ensuite. Mais il rencontre l’amour et ne veut plus mourir. Cocasse alliance entre Jean Rochefort imperturbable et les voltiges de Belmondo.
UGC Astoria ma 20h30 | Ciné Caluire me 20h30 | Vénissieux je 14h30
Pierrot le fou de Jean-Luc Godard (1965, 1h55)
Brûlante fuite en avant d’un couple au bord de l’explosion, hymne à l’amour fou. D’une beauté à couper le souffle. Jean-Paul Belmondo sensuel et déchirant, Anna Karina toute d’instinct.
Cinéma Opéra me 17h30 | CNP je 15h | UGC Cité Internationale ve 20h30
Films français avec possibilité de sous-titres Anglais
Itinéraire d’un enfant gâté de Claude Lelouch (1988, 2h01)
Un homme se fait passer pour mort pour changer de vie. Mais, dans la brousse où il s’est réfugié, une rencontre va le faire changer d’itinéraire. L’un des plus beaux rôles de Belmondo, truculent et sensible aux côtés de Richard Anconina.
En présence de Claude Lelouch et Richard Anconina : Pathé Bellecour ma 16h45
Autre projection : Pathé Cordeliers di 14h30
Un singe en hiver d’Henri Verneuil (1962, 1h43)
Deux hommes, Gabin et Belmondo, qui n’ont pas « le vin petit ni la cuite mesquine », vont connaître deux jours d’évasion et d’amitié grâce à l’ivresse. Savoureux, par le vin et les dialogues d’Audiard.
Halle Tony Garnier lu 19h45, ouverture du festival, en présence de Jean-Paul Belmondo.
Autres projections : UGC Confluence ma 20h30 | Bron ve 20h30
Cent mille dollars au soleil d’Henri Verneuil (1963, 2h04)
Deux camionneurs qui doivent convoyer une cargaison clandestine s’affrontent. Dialogues ciselés d’Audiard pour Belmondo, Ventura, Blier, rivalisant de drôlerie et de classe au milieu des paysages du désert marocain.
Vénissieux me 20h30 | Pathé Bellecour sa 16h45 | UGC Cité Internationale di 15h30
Tous les films sont présentés par des invités. La liste se complète de jour et en jour et sera publiée sur ce site.
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