Christine Pascal est une figure à part dans l’histoire du cinéma français, et une femme d’importance pour l’Institut Lumière. A l’occasion de l’anniversaire de sa mort (17 ans déjà…), le festival rend hommage à la jeune Lyonnaise découverte par Bertrand Tavernier, à celle qui fut, entre autres, administratrice de l’Institut et, surtout, à la réalisatrice, qui aura eu le temps de signer quelques films fulgurants.
Christine Pascal a 21 ans lorsqu’elle débute au cinéma en 1973 dans L’Horloger de Saint-Paul, de Bertrand Tavernier. Le réalisateur, sous le charme, refera appel à elle quatre fois, dans Que la fête commence, Le Juge et l’Assassin, Autour de minuit et, surtout, dans Des enfants gâtés, sorti en 1977 et que Lumière présente cette année.
Tavernier l’avait incité à écrire avec lui et Charlotte Dubreuil Des enfants gâtés, parce que le tempérament de feu de Christine la conduisait à écrire ses propres personnages. Il ne fut donc pas surprenant de la voir passer derrière la caméra. Ce fut en 1979, pour écrire, réaliser et interpréter son premier film, Félicité, dont l’aspect largement autobiographique ne fut pas masqué, et qui laisse déjà percevoir la fragilité bouleversante qu’on retrouvera dans chacun des quatre films qu’elle a laissés : La Garce (1984), Zanzibar (1989), Le Petit Prince a dit (1992), et Adultère, mode d’emploi (1995).
Le petit prince a dit, qui fit un triomphe à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes, lui valut d’être nommée aux Césars (catégorie Meilleure réalisatrice et Meilleur film) et d’obtenir le Prix Louis Delluc.
C’est dans une très belle copie restaurée par Gaumont que le film est présenté au festival Lumière. Cette exposition exceptionnelle rendra justice à la justesse de la mise en scène, à la photo exubérante et mélancolique, à Richard Berry qui trouve là l’un de ses plus beaux rôles.
Enfin, et à ne rater sous aucun prétexte, Lumière présente Journal d’un montage, d’Annette Dutertre, un film qui offre un regard rare et extraordinaire sur la réalisatrice et sur son travail durant le montage d’Adultère, Mode d’Emploi. Un document exceptionnel et inoubliable, de la même intelligence et de la même délicatesse qui irradiaient de toutes parts chez Christine Pascal que l’on voit surgir du passé, comme si elle n’était jamais partie.
Le Petit Prince a dit de Christine Pascal (1992, 1h45)
Frappé par l’annonce de la maladie de sa fille, le père de Violette (Richard Berry) s’enfuit avec elle pour partager pleinement de précieux instants. La cinéaste filme la vie telle qu’elle est, belle et injuste.
Comœdia ma 10h30 | Pathé Cordeliers me 17h | CinéDuchère sa 20h30
Des enfants gâtés de Bertrand Tavernier (1977, 1h54)
Bernard, scénariste, s’installe pour travailler dans un nouvel appartement. Il rencontre ses voisins et les rejoint dans leur lutte contre un propriétaire abusif. Superbe Christine Pascal, Michel Piccoli sous le charme.
Pathé Bellecour me 10h30 | Caluire Méliès je 20h30 | Institut Lumière Salle 1 ve 11h
Journal d’un montage « Adultère (mode d’emploi) » d’Annette Dutertre (2012, 1h39)
Le récit fascinant du montage de Adultère (mode d’emploi), le dernier film de Christine Pascal.
Institut Lumière Salle 2 me 20h30
Tous les films sont présentés par des invités. La liste se complète de jour et en jour et sera publiée sur ce site.
Ce site nécessite l'utilisation d'un navigateur internet plus récent. Merci de mettre à jour votre navigateur Internet Explorer vers une version plus récente ou de télécharger Mozilla Firefox. :
http://www.mozilla.org/fr/firefox