Billetterie

Blackmail !
Hitchcock en ciné-concert

mercredi 16 octobre à 20h15 - Auditorium de Lyon

Blackmail d'Alfred Hitchcock (1929) et l'Orchestre National de Lyon, sous la direction de Leonard Slatkin lui-même : voici deux plaisirs réunis pour Lumière 2013. Après quelques mois de travaux, l'Auditorium vous donne rendez-vous le 16 octobre pour cet immense film muet du plus célèbre cinéaste anglais, restauré par le BFI sur une musique de Neil Brand (composée en 2008 et inédite en France), orchestrée par Timothy Brock... Comme son nom l'indique, le ciné-concert propose un film ET un concert en même temps. Les amateurs du genre se passionnent pour l'incroyable relecture, à travers la musique et l'oeil d'un compositeur, d'un chef-d'oeuvre du cinéma. 

 

Après Tabou de Murnau (1929) en 2009, Le Caméraman d'Edward Sedgwick et Buster Keaton (1928) en 2010, Les Quatre cavaliers de l'Apocalypse de Rex Ingram (1921) et Loulou de Georg Wilhelm Pabst (1929) l'an dernier, c'est le chef-d'œuvre d'Alfred Hitchcock qui a été choisi pour ce traditionnel rendez-vous à l'Auditorium, accompagné par l'Orchestre National de Lyon et, grande première pour le festival, dirigé par son directeur musical, le célèbre chef d'orchestre américain Leonard Slatkin.

La programmation du film s'inscrit dans le cycle "Du muet au parlant : le muet dans le parlant, le parlant dans le muet : 1927-1931" qui se propose de questionner les œuvres de la période charnière du passage entre cinéma muet et cinéma parlant. Alfred Hitchcock a tourné Blackmail dans les deux versions et s'avère passionnantévoquer cette transition fondamentale de l'histoire du cinéma. La version parlante du film sera également présentée pendant le festival.

Tout comme The Pleasure Garden, qui avait été projeté au festival Lumière l'an dernier, Blackmail fait partie des neuf films muets d'Alfred Hitchcock ayant fait l'objet d'une grande restauration par le BFI (British Film Institute).

Rescue the Hitchock 9

La restauration par le BFI des neuf films d'Hitchcock constitue le projet de restauration le plus ambitieux que le BFI ait jamais mené. Il a été rendu possible grâce aux technologies numériques. Le BFI détient quelques-unes des plus importantes et des plus anciennes copies subsistant aujourd'hui des films muets d'Hitchcock, dont des négatifs. Il a également pu se procurer d'autres éléments provenant de diverses archives internationales. Ces restaurations vont permettre aux films de l'un des plus grands artistes britanniques d'être vus sur grand écran dans leur état d'origine. Fait passionnant, les restaurations ont non seulement offert aux films tout l'éclat de leur jeunesse, mais elles ont aussi permis de révéler de nouvelles strates de compréhension, jusque là inconnues.

L'évolution d'Hitchcock en tant que cinéaste à l'époque du cinéma muet est essentielle à la compréhension de son œuvre. Il a été très tôt reconnu comme un génie par la critique. Le public comme la critique ont été fascinés par le mélange audacieux de styles de montage mêlés à une composition dramatique, une association efficace d'humour et de drame. Les spectateurs qui ont été marqués par ses classiques hollywoodiens tels que Sueurs froides, Les Oiseaux, ou Psychose, reconnaîtront la touche d'Hitchcock dans ses premières œuvres.

Le financement principal de cette restauration provient de la Hollywood Foreign Press Association et The Film Foundation.

THE HITCHCOCK 9 (Dates de sortie, 1926-1929)
The Pleasure Garden (1926)
The Lodger: A Story of the London Fog (1926)
Downhill (1927)
Easy Virtue (1927)
The Ring (1927)
The Farmer's Wife (1928)
Champagne (1928)
The Manxman (1929)
Blackmail (1929) – version muette


Blackmail (Chantage)
d'Alfred Hitchcock

Alice White (Anny Ondra) a pour fiancé l'inspecteur de police Frank Webber (John Longden), mais elle s'ennuie. Elle profite d'une dispute pour rejoindre Crewe (Cyril Ritchard), un artiste peintre. Mais Crewe tente de la violenter. Alice, pour se défendre, se saisit d'un couteau et le poignarde. En toute hâte, elle essaye d'effacer les traces de sa présence dans le studio et s'enfuit. C'est Frank qui est mis sur l'enquête...

Royaume-Uni, 1929, 1h16, noir et blanc
Réalisation : Alfred Hitchcock
Scénario : Alfred Hitchcock, Charles Bennett, d'après la pièce Blackmail de Charles Bennett
Photo : Jack Cox
Montage : Emile de Ruelle
Décors : C. Wilfred Arnold
Production : John Maxwell, British International Pictures Ltd.
Interprètes : Anny Ondra (Alice White), Sara Allgood (Mrs. White), Charles Paton (Mr. White), John Longden (l'inspecteur Frank Webber), Donald Calthrop (Tracy), Cyril Ritchard (M. Crewe, l'artiste), Hannah Jones (Mrs. Humphries, la propriétaire), Harvey Braban (l'inspecteur en chef), Bishop (le sergent), Percy Parsons (le malfaiteur), Johnny Butt (le sergent Bishop), Alfred Hitchcock (l'homme dans le métro)

Sortie au Royaume-Uni (version sonore) : 30 juin 1929
Sortie au Royaume-Uni (version muette) : juillet 1929

L'Orchestre national de Lyon

Héritier de la Société des grands concerts de Lyon fondée en 1905, l’Orchestre national de Lyon est devenu un orchestre permanent en 1969, avec comme premier directeur musical Louis Frémaux (1969-1971). Depuis lors, il est administré et soutenu financièrement par la Ville de Lyon, qui l’a doté en 1975 d’une salle de concert, l’Auditorium.
Depuis plus de cent ans, l’ONL reçoit à sa tête les chefs d’orchestre les plus prestigieux, de Charles Munch et André Cluytens à Sir John Eliot Gardiner ou Marek Janowski, en passant par Armin Jordan, Alan Gilbert, Georges Prêtre ou Neeme Järvi. Considéré comme l’un des meilleurs orchestres européens, l’ONL a joué aux côtés de très nombreux solistes de réputation mondiale : Pablo Casals, Arthur Grumiaux, Wilhelm Kempff ou plus récemment Yo-Yo Ma, Martha Argerich, Vadim Repin, Truls Mørk, Radu Lupu, Krystian Zimerman, Jean-Yves Thibaudet,…

La création musicale

Neil Brand accompagne les films muets depuis près de 30 ans, la plupart du temps à Londres au Barbican et au National Film Theatre, à travers l'Angleterre et dans de nombreux festivals de cinéma comme Bologne, Aoste, Bergame et Pordenone où il a inauguré la School of Music and Image (L’école de musique et de l'image).
Il collabore aujourd'hui avec l'Orchestre Symphonique de la BBC, ce qui a donné lieu à des représentations à Londres de la musique, très acclamée, écrite pour Blackmail (commandée pour Cinema Ritrovato à Bologne), l'ensemble de ces travaux étant dirigés par le maestro Timothy Brock. Son adaptation de Blackmail a été jouée au British Museum avec une formation de musiciens réduite à l'occasion du Festival de Londres en 2012, et par la suite jouée au Festival de Nouvelle-Zélande, accompagné d'une nouvelle musique pour Easy Street de Chaplin.

Le chef d'orchestre : Leonard Slatkin

Chef de renommée mondiale, l'Américain Leonard Slatkin est directeur musical de l’Orchestre national de Lyon depuis septembre 2011. Il occupe les mêmes fonctions à l’Orchestre symphonique de Detroit depuis la saison 2008-2009. Il est également premier chef invité de l’Orchestre symphonique de Pittsburgh depuis l’automne 2008. Il est l’auteur d’un livre intitulé Conducting Business. Auparavant, il a été à la tête de l’Orchestre symphonique de Saint-Louis (1979-1996), puis de l’Orchestre symphonique national, à Washington (1996-2008). Il a été en outre premier chef invité de l’Orchestre philharmonique de Londres et de l’Orchestre royal philharmonique, et chef principal de l’Orchestre symphonique de la BBC.
Depuis ses débuts avec l’Orchestre philharmonique de New York en 1974, Leonard Slatkin a dirigé tous les grands orchestres américains, en particulier ceux de Chicago, Boston, San Francisco, Cleveland, Philadelphie, Los Angeles ; il se produit également avec les orchestres européens majeurs. Leonard Slatkin a enregistré plus de 100 disques, récompensés par 7 Grammy Awards et plus de 64 nominations à ce prix. Entre autres distinctions, il est chevalier de la Légion d’honneur.

L'Auditorium de Lyon

Énorme monolithe de béton entièrement précontraint, l’Auditorium de Lyon impose sa silhouette au cœur du quartier de la Part-Dieu. Conçu par Charles Delfante, urbaniste et architecte en chef de la Part-Dieu, et Henri Pottier, grand prix de Rome, l’Auditorium fut inauguré le 14 février 1975 après plus de trois ans de travaux titanesques qui nécessitèrent près de 40 000 tonnes de béton, et 830 tonnes d’acier !





 

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