Billetterie

Le Dernier Empereur 3D

The Last Emperor 3D

de Bernardo Bertolucci , Royaume-Uni, Italie , 1987

Pékin, 1908. Un enfant de trois ans est enlevé à sa mère et conduit au sein de la Cité interdite, cœur de la Chine traditionnelle. Son nom : Pu Yi. Quelques jours plus tard, il monte sur le trône impérial. Promu au rang de Fils du Ciel, Pu Yi règne désormais sur la moitié de la population mondiale…

le-dernier-empereurEntre le trop oublié La Tragédie d’un homme ridicule (La Tragedia di un uomo ridicolo) en 1981 et Un thé au Sahara (The Sheltering Sky) en 1990, Bernardo Bertolucci décide de se consacrer à une idée dont l’envergure sera internationale : le destin de Pu Yi, dernier souverain de la dynastie mandchoue, mort en 1967 en pleine révolution culturelle. « La question que je me suis posée, dit Bertolucci, est devenue le centre même du film : est-il possible qu’un homme puisse passer du stade de demi-dieu à celui de simple mortel ? Son image mythologique s’est brisée, la chenille s’est transformée en papillon, le dragon en homme. ». Ce film est perçu par le réalisateur de l’ample 1900 (1976) comme le plus difficile et le plus fascinant qu’il ait connu. Investi plusieurs années en amont du tournage, Bertolucci a rassemblé des masses de documentation pour dépeindre ce voyage de l’ombre à la lumière, et peindre Pu Yi en anti-héros des temps modernes. Aux côtés des excellents interprètes de Pu Yi, de l’impératrice et de Wan Jung, l’épouse en titre de l’empereur, Peter O’Toole incarne de façon magistrale le personnage de Reginald Johnston, idolâtré par Pu Yi qui l’élève au rang de Mandarin de l’ordre suprême. Loin de répondre à des questions que l’Histoire n’a pas toujours réglées, notamment sur la vraie personnalité de l’empereur, Bertolucci s’intéresse au vide qui a emplit cette existence, construite autour d’un protocole et auréolée de mystère. Le film offre des scènes et une attention aux couleurs d’une splendeur flamboyante. « L’usage de la couleur mérite tous les éloges, écrivait Alain Masson dans Positif à la sortie du film en décembre 1987. Une séquence rougeoyante, une séquence mordorée : dès le début s’opposent des mondes. La présence ocre de Pékin, puis cette arrivée en Mandchourie, dans ce vide significatif. » C’est avec l’aide du producteur du film, Jeremy Thomas (par ailleurs producteur de Furyo de Nagisa Oshima, dont il a aussi assuré la restauration, montrée au festival Lumière), ainsi que du directeur photo Vittorio Storaro, qu’une sortie d’une copie restaurée en format 4K et en 3D a pu être effectuée. Méticuleux comme d’habitude, Bertolucci a supervisé l’ensemble de la restauration, depuis la chaise roulante où des problèmes de dos le clouent depuis dix ans. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à travailler : son dernier film, Io e te, sortira prochainement. En 2011, le cinéaste est le premier à recevoir au Festival de Cannes, une Palme d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. Il est également à l’honneur de la rentrée 2013-2014 de la Cinémathèque française.

Lieux de tournage
C’est après trois ans de négociations que l’équipe est autorisée à tourner au sein de la Cité interdite ou du Palais de Mandchourie. Le Dernier Empereur est le premier long métrage autorisé dans la Cité Interdite.

Mini-série
À l’origine, le projet était prévu pour la télévision sous la forme d’une mini-série de dix heures. Le choix d’une grande fresque pour le cinéma est finalement intervenu rapidement.

Les teintes du directeur de la photo
Vittorio Storaro a choisi de faire correspondre chaque couleur à une phase particulière de la vie de Pu Yi. « Le rouge marque la naissance, l’éclosion d’une nouvelle vie. Le jaune est la couleur de l’Empereur, il reflète l’éclat du soleil, source universelle de pouvoir. L’orange est celle de l’univers familial, protecteur et réconfortant. Lorsque le tuteur " R.J." apporte le savoir à Pu Yi, le vert domine, puis tend vers le bleu, plus soutenu cette fois, presque violet. »

Moisson d’oscars
En 1988, Le Dernier Empereur est nommé dans neuf catégories aux Oscars. Et les remporte toutes ! Ce film reçoit donc les récompenses suivantes : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleure photo, meilleur montage, meilleure musique, meilleurs costumes, meilleurs décors et meilleur son.

L’Orient
Bernardo Bertolucci complètera sa trilogie orientale en réalisant Un thé au Sahara (The Sheltering Sky, 1990), puis Little Buddha (1993).

Le Dernier Empereur 3D (The Last Emperor 3D)
Royaume-Uni, Italie, 1987, 2h45, couleurs (Technicolor), format 2.35
Réalisation : Bernardo Bertolucci
Scénario : Mark Peploe, Bernardo Bertolucci, Enzo Ungari d’après l’autobiographie de Pu Yi
Photo : Vittorio Storaro
Musique : Ryûichi Sakamoto, David Byrne, Su Cong
Montage : Gabriella Cristiani
Décors : Ferdinando Scarfiotti
Costumes : James Acheson
Production : Jeremy Thomas, Recorded Picture Company, AAA
Interprètes : John Lone (Pu Yi, adulte), Joan Chen (Wan Jung), Peter O’Toole (Reginald "R.J." Johnston), Ying Ruocheng (le Gouverneur), Victor Wong (Chen Pao Shen), Dennis Dun (Grand Li), Ryuichi Sakamoto (Amakasu), Maggie Han ("Joyau de l’Orient"), Ric Young (l’interrogateur), Wu Jun Mei (Wen Hsiu), Cary Hiroyuki Tagawa (Chang), Jade Go (Ar Mo), Fumuhiko Ikeda (Yoshioka), Richard Vuu (Pu Yi, à trois ans), Tijger Tsou (Pu Yi, à huit ans), Wu Tao (Pu Yi, à quinze ans)

Sortie en Italie : 23 octobre 1987
Sortie au Royaume-Uni : 26 février 1988
Sortie en France : 25 novembre 1987

COPIE RESTAURÉE
HanWay Films

Ventes à l'étranger : HanWay Films
Réédition numérique en 4K.
La conversion en 3D, à l’occasion du 25e anniversaire de la sortie du film, et la numérisation en 4K permettent au public d’en apprécier les détails du décor, des costumes et de la photographie. Le son a été également remasterisé à partir des 6 pistes sonores afin d’apprécier la bande sonore de Ryuichi Sakamoto.



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